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Rencontre avec Isabelle Matykowski de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie. « Chaque litre économisé ou réutilisé compte désormais. »

C’est un étrange paradoxe. Parfois, le territoire de Lens-Liévin atteint un état de sécheresse, comme cet été : il manque d’eau. Et parfois, il tombe trop de pluie d’un coup : l’eau ne peut pas se ré-infiltrer correctement dans les sols.

C’est un étrange paradoxe. Parfois, le territoire de Lens-Liévin atteint un état de sécheresse, comme cet été : il manque d’eau. Et parfois, il tombe trop de pluie d’un coup : l’eau ne peut pas se ré-infiltrer correctement dans les sols. « Même si, aujourd’hui, l’eau coule quand on ouvre le robinet, notre bassin lensois manque déjà d’eau”, souligne Isabelle Matykowski, directrice générale adjointe de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, établissement public du Ministère chargé de l’écologie et du développement durable.

“Ce qui amène à discuter par exemple certaines implantations d’entreprises trop gourmandes en eau et à imposer aux activités industrielles de n’utiliser l’eau potable que lorsqu’elle est nécessaire. C’est également une solution à poursuivre pour les autres usagers de l’eau comme l’agriculture, les particuliers, etc.”

Sur le bassin lensois, faciliter l’infiltration de l’eau de pluie à la parcelle est un sujet d’autant plus complexe que le secteur est densément construit. La Communauté d’agglomération de Lens-Liévin est entièrement mobilisée dans ses aménagements urbains (espaces verts, chaussées drainantes, noues de ré-infiltration) pour “désimperméabiliser” les sols, afin que l’eau de pluie puisse recharger les nappes phréatiques.Cela évite également d’engorger le réseau d’assainissement qui, par débordement avant la station d’épuration dans les cas de fortes pluies, enverrait des eaux non traitées directement dans le milieu naturel.

« Soutenue financièrement par l’Agence de l’Eau, la CALL est particulièrement active sur ces questions de la gestion des eaux de pluie, notamment concernant les anciennes cités minières en cours de réhabilitation”, constate Isabelle Matykowski. Depuis 2018, l’Agence de l’Eau Artois Picardie a ainsi accordé à l’agglomération 7,2 millions d’euros pour rénover les réseaux d’assainissement et d’eau potable et 4,7 millions d’euros pour la gestion des eaux pluviales, agricoles et la protection de la ressource et milieux naturels.

“Nous relèverons ce défi si chacun participe à sa mesure, chaque litre économisé ou réutilisé compte désormais”, conclut Isabelle Matykowski.

 

source > Hors Série#1 Call, le Mag’info de l’agglomération Lens-Liévin

L’Agence de l’Eau Artois-Picardie
GARANTE DE LA BONNE QUALITÉ DES EAUX

L’Agence de l’Eau Artois-Picardie est un établissement public du Ministère chargé de l’écologie et du développement durable. Ses actions s’inscrivent dans une stratégie plus large de gestion, appelée Schéma directeur aménagement et gestion des eaux (SDAGE), décidé via un “parlement de l’eau”, incluant toutes les parties prenantes, les collectivités comme l’agglomération de Lens-Liévin mais aussi les acteurs économiques ou agricoles, les associations de défense des milieux naturels, etc. Les objectifs à l’échelle du bassin hydrographique sont ambitieux : atteindre d’ici six ans 50% des masses d’eau en bon état (à la fois en qualité et en quantité), là où il n’en affiche que 22% aujourd’hui. L’enjeu aujourd’hui est de sensibiliser

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