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Visite d’Emmanuel Macron dans le Bassin Minier, ce qu’il faut retenir des annonces sur l’ERBM

Un mois après qu'une délégation d'élus du Bassin Minier aient été reçus à l'Élysée afin d'obtenir des réponses concernant la position de l'État sur l'ERBM, ses financements, un besoin de lisibilité sur les recettes mobilisables et les règles d'intervention, ces mêmes protagonistes attendaient de pied ferme le Président de la République sur le Bassin Minier.

En visite à Liévin, puis à Lens, le Président de la République, Emmanuel Macron, a tout d’abord rendu hommage aux 42 mineurs morts dans l’accident du 27 décembre 1974, en déposant une gerbe sur la stèle Saint-Amé, avant d’évoquer l’Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier (ERBM) puis de terminer avec la visite du Musée du Louvre-Lens, qui exposait pour la première journée le Scribe accroupi.

 

Engager l’État quoiqu’il advienne 

En 5 ans, 40% des 100 millions d’euros de l’État ont été engagés sur les rénovations des logements concernés par l’ERBM (23000 logements sur 250 communes). « Dans les prochains mois, il nous faudra aller plus vite et faire mieux avec le retour d’expériences des habitants dont les logements ont déjà été rénovés. Cette enveloppe de 100 millions d’euros, l’État s’engage à la réabonder en fonction des besoins« , affirme le Président de la République. Une annonce qui survient au lendemain d’une autre : l’engagement de l’État à hauteur 100 millions d’euros. Ils seront dédiés à la rénovation des espaces publics dans les cités concernées par l’ERBM,  à laquelle s’ajoute une enveloppe équivalente venant de la Région Hauts-de-France. « Cette enveloppe totale de 200 millions permettra de pouvoir aménager, de faire du beau, de réparer, rénover, réinventer l’espace public au même rythme qu’on rénove l’habitat individuel, annonce Emmanuel Macron. Nous inventons l’ANRU du Bassin Minier, nous n’abandonnons pas ce patrimoine qui, à l’arrêt de l’exploitation minière, était donné pour mort et condamné. À mesure que les besoins apparaitront et que les collectivités s’engageront, l’État accompagnera, c’est ce que l’on doit à cette région et à ce million deux cent mille habitants du Bassin Minier qui a porté notre histoire et que l’on a laissé pendant plusieurs années un peu trop seul ». 

 

Réaction

L’Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier est un dossier ô combien structurant pour les habitants et les acteurs de ce territoire. Depuis 2017, avec d’autres intercommunalités du Nord et du Pas-de-Calais, nous sommes mobilisées aux côtés de l’Etat, de la Région des Hauts-de-France et des Départements du Nord et du Pas-de-Calais dans cet engagement qui vise à apporter des réponses concrètes aux besoins majeurs de nos populations, à travers un large programme transversal conçu pour transformer durablement ce territoire en matière d’habitat, de santé, de cadre de vie, de mobilités, d’attractivité économique, de cohésion sociale. Aujourd’hui, nous pouvons nous féliciter que le programme de rénovation des logements par les bailleurs sociaux soit engagé, que la construction du nouveau Centre hospitalier de Lens, l’un des dossiers majeurs de cette résilience, ait démarré et que le soutien au développement économique via les dispositifs Territoires d’industrie ou Cœurs de villes, voir Petites Villes de Demain, produise ses premiers effets. Cependant, nous demeurons dans une grande incertitude sur plusieurs autres volets de l’ERBM et en premier lieu la rénovation urbaine des Cités minières. Cette dernière constitue pourtant le pendant incontournable de la rénovation des logements. La simultanéité entre amélioration du logement et amélioration du cadre de vie, des espaces et équipements publics est une condition sine qua non à la réussite de notre projet commun de transformation du territoire et à la compréhension de notre ambition par ses habitants. Alors, 100 millions d'euros de la part de l'État, c'est bien, mais ce n'est jamais assez tellement le projet est colossal. Rien que pour l’agglomération de Lens-Liévin, le premier EPCI concerné par l’ERBM, ce sont 29 cités minières dont 21 situées en quartiers Politique de la Ville qui seront concernées par ces opérations, soit un total de 5 200 logements. Il est estimé à 27 000 le nombre de personnes vivant dans les cités ERBM de la CALL. L’ambition portée pour les quartiers concernés représente donc 352 millions d'euros et l'Agglo en apportera 126 millions.

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