Pour cette nouvelle édition de la Fête de la Science, le village des sciences ouvrira ses portes à Lens les 14, 15 & 16 octobre à la Faculté des Sciences J.Perrin. Rencontre avec Jamy Gourmaud, le parrain de cet évènement organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Pourquoi avez-vous accepté d’être parrain de la Fête de la science ?
C’est à la fois un honneur, un plaisir, une chance mais aussi un devoir de parrainer l’édition 2022 de la Fête de la science. Je n’ai pas de formation scientifique, je suis journaliste, « passeur » comme je préfère le dire. Être sollicité pour parrainer cet événement, qui constitue une vitrine pour tous les chercheurs, les enseignants, les ingénieurs, toutes celles et ceux dont le quotidien est intimement lié à la science, m’honore.
Entendons nous bien : je ne me hisse surtout pas à leur niveau, je ne suis – je le répète – qu’un passeur. Mais, en étant parrain de cette fête, j’ai le sentiment de faire un peu plus partie de leur famille. Par ailleurs, étant donné mon pedigree, c’est évidemment la transmission des connaissances qui est convoquée pour soutenir cette Fête de la science. C’est aussi un plaisir. J’aime la science, toutes disciplines confondues. N’étant expert d’aucune d’entre elles, j’ai cependant pu mesurer au fil de ces quelques années de transmission (29 ans !) le bonheur d’acquérir des connaissances scientifiques. Quand on est profane, l’acquisition de savoirs est réjouissante, elle procure une forme d’épanouissement unique. Elle permet de lever le voile sur l’inconnu, d’entrer dans les coulisses du monde dans lequel nous vivons, de faire corps avec les phénomènes, de ne pas uniquement les subir mais de les comprendre. La Fête de la science est une occasion rêvée de sensibiliser le public à cette forme d’épanouissement.
C’est enfin un devoir et une chance. Un devoir parce que tous les grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et, en particulier, ceux qui sont liés au dérèglement climatique et au réchauffement de la planète, nécessitent un minimum de connaissances scientifiques tous domaines confondus pour comprendre les enjeux, trouver des solutions et y adhérer collectivement ; ce bagage est accessible à toutes et à tous. Son contenu est le fruit de travaux de générations de scientifiques depuis plusieurs siècles. Il se poursuit encore aujourd’hui, chaque discipline d’origine ayant foisonné en une multitude de branches qui, vues de l’extérieur, donnent l’impression d’un buisson impénétrable. Et pourtant, l’essentiel est à la portée de toutes et de tous ; les passeurs se sont assigné ce rôle : faire le lien entre ceux que l’on appelle communément « les sachants » et le public qui est en demande de savoirs.
C’est donc pour moi un devoir et une chance d’accompagner un événement qui met en avant l’étendue des connaissances scientifiques et qui souligne leur nécessaire transmission auprès du public le plus large à travers tous les canaux.
Quel est votre rapport à la science ?
Je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit ! Je n’ai pas de formation scientifique. Mais j’aime la science, toutes disciplines confondues. La science constitue un immense terrain de jeu sur lequel s’épanouissent les chercheurs, les enseignants, les ingénieurs, etc.
J’aime observer et commenter leurs travaux, leurs interrogations, leurs hypothèses, leurs démarches même lorsque l’objet est complexe. La science leur fournit à la fois le cadre et les outils pour mener à bien leurs travaux. C’est la science du laboratoire, des expérimentations, des études… mais c’est aussi celle qui découvre, comprend, invente, innove dans des domaines de plus en plus pointus… Je ne fais pas de science, je l’explique, je la raconte. Ces travaux ont généré des masses de connaissances qui nous permettent de comprendre le monde dans lequel nous vivons, dans toutes ses dimensions. D’où il vient, où il va, qui nous sommes jusqu’au plus profond de nos cellules. Elle prend la forme de principes, de théories, de concepts parfois associés à de grandes figures, des femmes et des hommes dont les travaux ont eu une portée qui dépasse le simple cadre de la science. Elle croise l’histoire, la géographie, la politique, l’art, l’économie, les enjeux de société, etc.
Ces savoirs ne sont pas réservés aux seuls scientifiques, ils constituent une pièce maîtresse de notre culture générale, hélas, me semble-t-il, un peu négligée.
source : fête de la science 2022
> la programmation 2002 du village des sciences de la CALL (Université d’Artois, Fac J.Perrin – Lens)