Saviez-vous que le crématorium de Vendin-le-Vieil s’étend sur deux étages et totalisent 1500 m² ?
« En 2020, nous avons procédé à des travaux de mises aux normes, notamment concernant la filtration des fumées », explique Sébastien Deladerière, responsable du site. Les fours font l’objet d’un entretien bien rôdé, à la fois par les techniciens sur place et une société de maintenance pour assurer une mission de service public sans faille, et parmi les moins chers en termes de tarifs pour une prestation complète.
« Même avec un entretien minutieux et une maintenance plus poussée toutes les 500 crémations, un four qui tombe en panne, ça arrive mais nous avons toujours fait en sorte que la famille ne soit pas pénalisée », se réjouit Sébastien Deladerière. « Quand la panne est vraiment bloquante, on est capable de travailler tard dans la nuit pour que les familles puissent récupérer leurs cendres, même en différé. D’ailleurs, depuis notre ouverture, nous n’avons jamais dérouté une crémation vers un autre établissement ». Créé en 1988, le crématorium compte deux agents de cérémonie, deux agents polyvalents capables d’assurer la cérémonie et les vérifications techniques et trois agents au pilotage des fours, avec un équivalent temps plein en ménage.
Avec 14 crémations possibles chaque jour, le crématorium de Vendin-le-Vieil réalise environ 2000 opérations par an, soit une moyenne de 60 par semaine. « Le choix de la crémation est de plus en plus plébiscité, et suit ici la tendance nationale d’une augmentation de 3% par an : on vient même de dépasser les 50% de crémations par rapport aux enterrements. Nous avons d’ailleurs anticipé l’arrivée d’un troisième four, tout est prévu ».
Portrait : Emilie, agent de cérémonie
Emilie a eu le déclic quand elle a perdu sa grand-mère : « J’ai alors voulu travailler dans le funéraire, passer mon diplôme niveau IV de conseiller funéraire et j’ai ainsi rejoint en 2019 le crématorium de Vendin-le-Vieil », explique la jeune femme de 31 ans, jusqu’alors dans la grande distribution. « Être maître de cérémonie, c’est non seulement savoir accueillir les familles dans ces moments de peine mais également maîtriser la technique et la législation funéraire, notamment la destination des cendres et ce que la famille a le droit de faire… ou pas ! Il est par exemple interdit de garder les cendres chez soi », souligne Emilie Carlier.
« L’agent de cérémonie est là pour faire en sorte que le dernier au-revoir se passe du mieux possible : je rassure toujours la famille sur la possibilité de choisir absolument tout ce qu’elle souhaite en matière de musiques, de photos, de textes, car la cérémonie doit faire transparaître la personnalité du défunt », poursuit Emilie, qui sait aussi intervenir sur la partie technique du crématorium, à savoir la vérification des cercueils avant la crémation et le passage au scanner pour éviter tout objet incompatible à la crémation (pace maker, téléphone, piles dans une montre ou dans une peluche, etc.).
« La base de notre métier, c’est l’humanité et l’empathie, même s’il faut garder une certaine distance pour ne pas prendre le malheur sur nos épaules. On accompagne les proches, on discute beaucoup pour comprendre qui était le défunt ». Le personnel est aussi là le jour de la cérémonie pour accueillir les proches et les rassurer quelques minutes avant le début. « S’ils sont trop abattus pour prendre la parole devant l’assemblée, nous prenons le relais ».
Article à retrouver dans CALL, Le Mag’.