Comprendre le fonctionnement du poste de refoulement de Loos-en-Gohelle
Le poste de Loos-en-Gohelle recueille les eaux usées des habitants de la commune ainsi que les eaux de pluie. Via une installation de pompes, les effluents sont refoulés vers la station d’épuration des eaux usées de Loison-sous-Lens, afin d’y être traitées. L’installation, cinquantenaire, était devenue vétuste, et dépassée lors de gros orage.
Les travaux
Pour y remédier, la CALL, maître d’ouvrage, a missionné un groupement d’entreprises, constitué de Balestra, Balestra TP, SPIE, SADE et CLAISSE Environnement et Ramery TP. Il s’agit pour le territoire d’un projet d’investissement d’envergure d’un montant global de plus de 5 millions d’euros. Ce chantier porte sur la réalisation de deux bassins :
– le premier bassin de stockage, enterré, d’une capacité de 7100m3, de 27m de diamètre sur 15m de profondeur. Il stocke les eaux dites « les plus chargées » (eaux polluées par l’Homme, l’industrie) avant de les renvoyer vers la station d’épuration des eaux usées par pompage.
– le second, d’infiltration, de 6100m3, se charge de recevoir le surplus du premier bassin. Il est composé de végétation adaptée à la filtration des effluents.
Au total, 13200 m3 de stockage, soit une capacité multipliée par 3 par rapport à l’ancienne installation de 3700m3. 2 ans d’études auront été nécessaires avant le démarrage des travaux (en juin 2021) afin de comprendre le fonctionnement du sol et d’analyser les afflux d’eau. Le financement est porté par la CALL avec les participations notamment de l’Agence de l’Eau et de l’État, via le Plan de Relance (à hauteur de 500 000€).
Août 2023, l'ouvrage en service
Solution imaginée par Elcimaï Environnement, l’ouvrage permet aux eaux (eaux de pluie et eaux usées) de ne pas s’infiltrer dans la nappe phréatique et donc de ne pas la polluer d’avantage.
Capable d’accueillir une pluie mensuelle, le bassin de tamponnement de 7000m3 envoie les eaux de pluie vers la station d’épuration de Loison-sous-Lens au rythme de 200m3 par heure. En cas de pluies trop intenses, c’est le bassin d’infiltration qui prend le relai.
À l’arrivée des effluents, l’ouvrage nettoie automatiquement les eaux polluées. Ultra connecté, il est également possible de suivre en temps réel son activité : problèmes de pompes, quantité d’eau, pluviométrie, bouchons… ainsi l’intervention, plus rapide, permet de gagner en performance.