30 mai et le 7 juin 2016, en une semaine, deux pluies centennales (précipitation dont la fréquence théorique est une fois tous les cent ans) ont fait vivre des épisodes d’inondation qui ont touché plusieurs communes de la CALL dont Ablain-Saint-Nazaire et Souchez.
PAPI & GEMAPI
Depuis, les élus ont fait le choix d’inscrire l’Agglomération dans une démarche PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations). Dimensionnement, modélisation, partage d’expériences : la CALL a ainsi pu construire sa stratégie en matière de lutte contre les inondations de manière structurée et cohérente. A cela est venue s’ajouter la compétence GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) depuis 2018. Le produit de la taxe GEMAPI a notamment été fixé à 1 700 000 euros.
- Une haie a été plantée à Souchez, chemin des écouloirs.
Le programme Érosion
Les élus de la CALL ont également souhaité compléter les deux précédents dispositifs par les compétences « Ruissellement agricole & Erosion des sols ». Ainsi, le territoire dispose aujourd’hui de l’ensemble des leviers d’action pour agir sur les phénomènes d’inondation. La campagne de travaux du programme « Erosion » se déroule depuis ce mois de mars et jusqu’en décembre 2022. Les chantiers s’opèrent sur les communes de :
– Souchez
– Ablain-Saint-Nazaire
– Carency
– Villers-au-Bois
4900 mètres de haies et 80 mètres de fascines vont ainsi être disposées sur ces secteurs afin de prévenir de l’érosion des sols causée par le ruissellement. Le tout est orchestré en deux temps avec une phase préparatoire et une phase de plantation. « Cette année 2022 sera dédiée aux travaux : les plantations dans le cadre du programme érosion ont lieu sur le bassin versant de la Souchez. Dans un premier temps, près de 500 mètres de haies sont plantées », expose Pierre Sénéchal, vice-président de la CALL, en charge de l’eau et de l’assainissement. Le vice-président ajoute : « Nos ouvrages et nos interventions doivent s’insérer dans un paysage existant. Nous cherchons à protéger les personnes et les biens, tout en préservant l’équilibre des milieux. Cependant, nous ne disposons pas encore totalement des emprises foncières nécessaires ».
Un travail collectif
Pour pouvoir intervenir à tous les niveaux, avec en fil conducteur la préservation des milieux naturels, l’anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes nécessite de mettre autour de la table l’ensemble des acteurs :
– aménageurs : pour limiter les phénomènes d’artificialisation des sols et permettre l’infiltration à la parcelle,
– monde agricole : pour réduire les phénomènes de ruissellement par les types de culture,
– propriétaires : pour assurer un entretien régulier des cours d’eau.